Le diable s’habille en prada

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Le diable s’habille en Prada

Auteur : Lauren Weisberger

Editions Pocket

Paru en 2005

Genre : Chick-lit

 

Cela faisait un petit moment que Le diable s’habille en Prada prenait la poussière sur mes étagères. Je l’avais acquis peu de temps après avoir regardé le film éponyme pour la première fois. Je n’avais jamais lu de chick-lit et j’avais peur que ce ne soit pas un genre pour moi. Il faut bien se lancer un jour, et bien c’est chose faite! Et j’ai bien fait car j’ai réellement apprécié ma lecture.

Andréa, dit Andy, rêve d’écrire dans un journal reconnu. En sortant de ses études, elle va décrocher le job d’assistante de la rédactrice en chef d’un magazine de mode ultra connu. Bien qu’elle ne connaisse rien à ce monde, le poste promet de la propulser dans les hautes sphères très rapidement. Sa cheffe, Miranda Priestly, a des contacts avec le journal d’actualité dans lequel elle rêve de travailler. Andy va donc découvrir ce milieu de paillettes et les exigences d’une personne connue pour être un génie capricieux.

Lorsque j’ai commencé ma lecture, j’ai vite été engloutie par l’histoire. La plume de Lauren Weisberger est un peu brouillonne, mais les événements sont décrits avec beaucoup de malice et d’ironie. Les détails croustillants sont très savoureux. J’ai aimé le dynamisme de l’action qui m’entrainait toujours un peu plus loin dans le roman.

Malgré tout j’ai trouvé certains passages répétitifs et du coup un peu longuets à lire. Je n’ai pas non plus particulièrement apprécié les personnages : Miranda est insupportable sans raison apparente, Emily est superficielle et fourbe, Lily et Antoine manquent de caractère. Quant à Andy, elle ne fait que se plaindre de ses propres choix… Au final, on est entrainé dans l’histoire, non par un attachement aux personnages, mais par une curiosité, peut-être un peu malsaine, de connaître le déroulement des événements.

Dans l’ensemble, j’ai l’impression que l’auteure a écrit ce livre pour régler ses comptes avec son propre passé (elle a travaillé en tant qu’assistante d’Anna Wintour). Le livre aurait pu s’alléger très facilement d’une centaine de pages en se séparant de descriptions de tortures de Miranda envers ses assistantes qui sont superflues et ralentissent l’histoire.

En bref,

Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié ma lecture, car à part quelques longueurs, j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte! Cependant, je pense que plus de cohérence et une meilleure identification aux personnages auraient amélioré l’expérience de lecture. Je sais qu’une suite a été écrite, mais je n’ai pas l’intention de la lire. Le pitch de l’histoire ne me dit rien et j’ai eu plusieurs échos, pas très favorables. Peut-être changerais-je d’avis plus tard? Mais pour l’instant, je préfère m’en tenir à ce livre que j’ai bien apprécié.

Ma note : 3/5

La mort est une femme comme les autres

La mort est une femme comme les autres Marie PavlenkoLa mort est une femme comme les autres

Auteur : Marie Pavlenko

Editions Pygmalion

Paru le 7 Octobre 2015

Genre : Comédie, Fantastique

Nombre de pages : 196 pages

 

La mort est une femme comme les autres n’est pas le type de livre que je lis habituellement. Si je côtoie assez fréquemment le monde fantastique, magique et loufoque, il est assez rare que mes yeux se posent sur une comédie. Pour l’un de mes challenges, je devais lire un livre paru au cours du mois d’Octobre. Après avoir regardé avec appétit le menu des parutions sur ce mois-là, le pitch de ce livre m’a complétement accroché. Je n’ai jamais lu de livres de Marie Pavlenko, mais quelques-unes de ses œuvres étaient déjà dans ma wish-list, alors pourquoi ne pas commencer à la découvrir avec ce livre-là ? J’ai donc patienté pendant deux longs mois avant de pouvoir me ruer dessus en librairie. Je restais un peu sur la réserve quant au côté comique de la chose. Et très clairement, je ne regrette absolument pas mon choix ! J’ai passé un excellent moment et ce fut une réelle bonne surprise pour moi.

Marie Pavlenko raconte l’histoire d’Emm, qui fait un burn-out et décide d’arrêter complétement de travailler. Cela n’a rien de très original, me direz-vous, oui, mais Emm a un métier unique en son genre. Elle est la Mort. Sur Terre, cela devient une vraie pagaille, les mourants ne meurent plus, les gens paniquent et plus personne n’y comprend rien. Sa compagne la faux, en espérant la sortir de sa torpeur la pousse à se rendre sur Terre pour consulter un psy et si celui-ci ne va pas beaucoup l’aider, son errance va l’amener à rencontrer la gentille Suzie. Elle décide alors de la suivre et « d’étudier » les humains afin d’en savoir plus sur leur manière de vivre et surtout leur peur de la mort.

Le thème de la mort et de notre peur de disparaître est un classique. L’originalité est dans le traitement qu’il en est fait. Partir du postulat inverse « et si personne ne mourrait, comment l’humanité réagirait ? » est pour moi une idée absolument géniale. L’horreur de la situation (oui, parce que le mec qui est condamné à vivre avec ses entrailles à l’air, croyez-moi, cela relève de l’horreur) est supportable grâce à un humour omniprésent. L’histoire est contée du point de vue d’Emm, une fille un peu foldingue et qui se fiche éperdument du sort des mortels, alors on excuse facilement la plume légèrement impertinente et cynique de l’auteure (qui se marie parfaitement avec le caractère d’Emm d’ailleurs).

Emm et sa faux sont des tellement hauts en couleurs, que l’auteure a dû avoir toutes les peines du monde à faire ressortir les autres personnages de l’histoire. Ils s’en sortent malgré tout assez bien, même s’ils semblent un peu caricaturaux. Suzie est pour moi le personnage le moins intéressant car assez fade. Sa force de volonté est effacée devant les évènements rocambolesques qui s’enchainent tant et tant qu’on n’a pas le temps de reprendre son souffle.

J’ai aussi particulièrement aimé le vocabulaire aux sonorités incongrues qui « poppait » ça et là dans le texte à des moments toujours inattendus, sans pour autant que cela fasse artificiel.

En bref,

J’ai lu le livre, assez court, d’une traite. La vivacité du texte m’a complétement emportée. J’ai énormément ri en lisant cette histoire, mais après avoir reposé le livre est venu le moment de se poser des questions. Car, oui, ce n’est pas parce que c’est une comédie qu’il n’y a pas de fond. Je conseille ce livre à toutes les personnes qui veulent lire un petit livre pour se détendre sans prise de tête, mais pas que…

Ma note : 5/5