Contes & légendes du pays breton

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Contes & légendes du pays breton

Auteur : Yann Brékilien

Editions Coop Breizh

Paru en 2011

Genre : Contes, légendes et mythologie

J’avais déjà ouvert ce livre à plusieurs reprises pour picorer dedans. Mais l’un des challenges auquel je me suis inscrite m’a donné l’occasion de le lire dans son entièreté. Et j’en suis très contente, puisque les légendes bretonnes m’intéressent beaucoup. J’habite depuis quelques années en Bretagne, et je découvre chaque année un petit peu plus de mon pays d’adoption. J’ai été complétement hypnotisée lors des histoires contées de la nuit de la Samhain (nuit du passage de l’année, lors de laquelle notre monde s’ouvre sur l’Autre Monde, celui des esprits et des Dieux) lors du festival Brocéliande Fantastic de Ploërmel. J’avais donc soif de découverte de nouveaux contes où le quotidien et le fantastique se mêlent. Je n’ai pas été déçue!

Les contes et légendes de Yann Brekilien sont regroupés en 10 thèmes: Dans la forêt enchantée des anciens Celtes ; La légende dorée de nos vieux saints ; Le diable et son train ; Ankou et revenants ; La ronde des fées et des korrigans ; Quêtes, exploits et aventures merveilleuses ; Histoires d’innocents et de larrons ; Les valets plus fins que leurs maîtres ; Une ville engloutie ; Contes de Noël. En tout, il y a une trentaine de contes plus ou moins longs. Ma première impression fut d’abord d’être surprise par la narration qui est assez éloignée de celle d’un roman. Mais après un petit temps d’adaptation, on s’y fait et on y prend du plaisir.

Personnellement, tous les contes ne m’ont pas forcément plu. Ce qui est bien dans un recueil c’est qu’il y en a pour tous les gouts. J’ai été particulièrement touchée par les contes qui parlaient de lieux proches de chez moi ou que je connaissais. J’ai adoré l’histoire de la dernière bataille d’Arthur. Ce n’est généralement pas ce qu’on raconte quand on aborde les légendes arthuriennes, alors découvrir ce petit conte, qui finalise à merveille l’histoire du roi Arthur cela m’a fait plaisir! J’ai aussi beaucoup apprécié le mythe de la fontaine de Barenton, que je connaissais déjà en partie, mais pas entièrement. D’autres petits contes, plus populaires étaient aussi très touchants, parfois très drôles.

En bref,

Pour ma part c’est une bonne découverte. J’ai aimé ce mélange entre légendes connues et petits contes folkloriques plus intimistes. C’est difficile de donner une note à un recueil tant on peut être touche par une histoire et passer à côté d’une autre. Mais j’aimerais vous inciter à les consulter si la culture bretonne vous intrigue. Je donne donc une bonne note, ce n’est pas un coup de cœur, mais j’ai beaucoup beaucoup apprécié ma lecture!

Ma note : 4/5

007 Spectre

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Réalisé par Sam Mendes

Sortie le 11 Novembre 2015

Durée : 2H30

Avec Daniel Craig, Christopher Waltz, Léa Seydoux…

Genre : Action, Espionnage

Nationalité : Français

 

Pour le film de la semaine dernière, je me suis laissée tentée par James Bond. Je ne suis pas une fanatique du genre mais j’avais beaucoup apprécié Skyfall, alors pourquoi pas celui-là? Malheureusement, pour moi, ça a été une déception.

Le film commençait bien: le long plan séquence impressionnant (ils ont triché c’est pas possible autrement!) qui nous fait rentrer directement dans l’atmosphère 007. La jeune femme, l’échange de coups de feu, la classe (oui, trop classe sa petite ballade sur les toits) et le flegme britannique… Tous les ingrédients de James Bond!
D’ailleurs je ne sais pas exactement où le film a péché. Le film est beau, les acteurs sont bons, il y a de nombreuses scènes d’action… Mais je me suis vraiment ennuyée!!! Les scènes d’action sont trop longues et ennuyeuses, les personnages pas du tout développés, le méchant, pas méchant (je suis du genre à penser que toute l’action repose sur un méchant très méchant. En fait, tout repose pour lui!)… Chérichéri m’a secoué au milieu du film parce qu’il croyait que je m’endormais et j’aurais très bien pu! Je suis totalement passé a côté de ce film. Je pense que le film est trop long (2h30 c’est énorme!) pour ce qu’il raconte.

En bref,

Je ne recommande pas ce film. A moins que vous ayez du temps à perdre… Ou que vous souhaitiez de voir des jolies images un après-midi d’ennui. Bon, j’exagère un peu, peut-être que les afficionados du genre apprécieront plus que moi. Sur la forme je ne trouve rien à y redire, mais sur le fond j’ai trouvé ça plat et inintéressant.  Donc pour moi, ce fut une mauvaise surprise…

Ma note: 1/5

Ma PAL est en ligne !

Hier j’ai mis du temps et de l’énergie à mettre en forme ma PAL, que vous trouverez facilement en cliquant sur le lien correspondant dans le petit menu à gauche. Sinon, vous pouvez cliquer ICI.

Ta quoi?????

Ma PAL, ma Pile A Lire, si vous préférez (Vous trouverez aussi le terme LAL, Livres A Lire sur la blogosphère). C’est du jargon pour désigner la liste plus ou moins longue des livres qui prennent la poussière sur l’étagère en attendant que leur propriétaire daigne les lire. Les bibliophiles ont tous cette maladie étrange qui consiste à se procurer des tas d’ouvrages en bavant littéralement à l’idée de les lire et à les oublier dans un coin sombre de leur bibliothèque. Voilà pourquoi une PAL peut être utile, cela nous permet en un coup d’œil de voir quels sont les livres qui nous attendent patiemment que leur heure soit venue.

Je n’en vois toujours pas l’intérêt

Et bien, disons que c’est comme une liste de bonnes recettes dans laquelle on vient piquer pour composer le menu de la semaine. Selon l’époque, notre humeur, le temps dont on dispose… On a pas forcément envie de lire la même chose (je pourrais continuer la comparaison culinaire, mais je pense que tout le monde a compris). Par exemple, un bibliophile qui est influencé par les saisons appréciera les livres légers, humoristiques en été et des thrillers haletants à l’approche d’Halloween… Pour ma part, c’est surtout influencé par mon humeur et mes envies du moment. Du coup, c’est toujours agréable d’avoir une liste de livres de tous styles dans laquelle picorer. Et puis, la perspective d’aller piocher un autre livre dans sa bibliothèque en arrivant à la fin de celui en cours met toujours des petits frissons d’excitation dans tout le corps.

Et si tu sais pas quoi choisir ?

Et bien j’appelle à l’aide. Un/une de mes copinautes peut me choisir un livre à lire, en échange je lui choisis un livre. C’est ce qu’on appelle des binômes de lecture. Il y en a sur tous les forums de lecture que je connais. Moi, je participe souvent aux binômes sur le forum club de lecture. C’est aussi un bon moyen d’échanger ses impressions de lecture, l’ambiance est généralement très agréable (Bon, je me sens un peu mal quand mon binôme n’aime pas le livre que j’ai choisi, mais on peut pas tomber juste à tous les coups!).

Sinon, il y a aussi la solution de prendre un livre au hasard. Certains utilisent des Book Jar, soit un petit pot avec les noms des livres à tirer au sort. Moi j’utilise la solution plus moderne, mais moins fun, de l’ordinateur qui me tire un livre au hasard dans ma PAL enregistrée sur le site Livraddict.

Bon voilà pour un petit topo sur ma PAL… Et moi qui pensais que ce serait un petit billet rapide, j’ai finalement écrit un article assez conséquent! En tout cas, si un bibliophile passe par là et trouve des livres en communs dans sa PAL et la mienne, je suis toujours partante pour une lecture commune.

C’est quoi une lecture commune?

Ah non! Ce sujet là, ce sera pour une prochaine fois!

Poil de Carotte

9782070628919_1_75Poil de carotte

Auteur : Jules Renard

Editions Folio Junior

Paru en 2009

Genre : Jeunesse

 

J’ai récupéré Poil de Carotte lors d’un troc. Je l’avais lu étant petite et je ne m’en rappelais plus du tout de ce que ça racontait. Je devais lire un livre jeunesse pour un challenge, alors pourquoi pas! Mais, non, cela n’a pas été une réussite et je suis plutôt déçue de ma lecture (pourtant rapide).

Le petit dernier de la famille des Lepic s’est vu affublé le sobriquet de Poil de Carotte. Il est considéré comme un peu bête, pas très utile et ne reçoit pas d’amour de sa famille. Plusieurs scènes choisies de sa vie sont racontées.

La forme de narration peut repousser certaines personnes: il n’y a pas de réelle histoire mais c’est une succession de tableaux qui ont pour objectif de décrire la situation de poil de carotte. Moi, cela ne m’a pas dérangé mais certains tableaux m’ont laissé perplexes: où est-ce que Jules renard veut nous emmener ?

Beaucoup de lecteurs se sont attachés à poil de carotte et c’est vrai que ses efforts pour s’attirer les bonnes grâces de ses parents sont touchants. Mais ce petit garçon montre aussi des facettes terribles: il est cruel, fourbe et méchant. Je comprends bien que c’est une attitude qu’il hérite de ses mauvais traitements mais cela m’a empêché de pleinement m’attacher à lui

Au fond, ce qui m’a peut-être le plus perturbé c’est de me dire que j’avais un livre jeunesse entre les mains mais que le petit héro n’était pas du tout un exemple à suivre, ni au début, ni à la fin du livre. C’est peut-être un bon média pour parler de maltraitance avec les enfants mais certainement pas en lecture individuelle. C’est un livre qui doit être expliqué.

En bref,

Cette histoire m’a mise mal à l’aise par une morale peu claire et un héro enfant loin d’être exemplaire. Ce fut une lecture rapide mais pas très agréable pour ma part. Je n’ai malheureusement pas été touchée par ce roman.

Ma note : 1/5

Nous trois ou rien

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Réalisé par Kheiron

Sortie le 4 Novembre 2015

Durée : 1H43

Avec Kheiron, Leïla Bekhti, Gérard Darmon, Zabou Breitman,…

Genre : Comédie dramatique

Nationalité : Français

 

Il est grand temps que j’ouvre la rubrique cinéma et je suis particulièrement heureuse de le faire avec ce film. J’ai la grande chance d’aller pratiquement toutes les semaines au cinéma. Du coup, chaque mardi soir, Chérichéri et moi nous retrouvons assis face à face, les yeux dans les yeux, et vient la question fatidique : « qu’est-ce qu’on va voir ce soir? ». Parfois nos envies s’accordent parfaitement, mais régulièrement (même très régulièrement), les arguments fusent jusqu’à ce qu’un d’entre nous rende les armes. Ce soir là, Chérichéri a rendu les armes assez rapidement. Je ne sais pas si l’argument « mais c’est Kheiron qui l’a réalisé! Mais si! Tu sais, le mec de Bref! Non pas le chauve l’homme légèrement dégarni, l’autre… » qui l’a touché ou mes yeux de cockers « j’ai raté Pan alors que j’avais vraiment vraiment vraiment envie de le voir! ». Toujours est-il qu’il a dit ok pour Nous trois ou rien et qu’il en est ressorti ravi !

Il est difficile de résumé ce film sans en dévoiler le contenu (fort riche). Globalement, c’est l’histoire (vraie) de Hibat qui est en désaccord avec la politique dictatoriale du Shah d’Iran et qui va avoir quelques ennuis à cause de ses idées. Et voilà tout ce que je peux dire… Oui, c’est vraiment pas grand chose. Retenez simplement que la vie d’Hibat et de Fereshteh, sa compagne, est remplie de péripéties et que ce film est imprégné de tendresse et d’humour, malgré le fond dramatique de l’histoire. Alors croyez-moi, on ne s’ennuie pas une seconde lorsqu’on regarde ce film.

En ressortant de la salle, j’avais une drôle d’impression. J’avais complétement perdu la notion du temps, tant j’avais l’impression d’avoir vu plusieurs histoires à l’affilée. Je comprend donc ceux qui reprochent au film d’être trop brouillon. Il est vrai que le film présente deux parties bien distinctes qui correspondent à deux pans de l’histoire d’Hibat et Fereshteh dans lesquels ils n’avaient pas les mêmes objectifs de vie. On aurait pu imaginer faire deux films, mais je pense que malgré cette différence de narration, ils ont un seul et même discours. C’est d’ailleurs la mise en perspective de ces deux contes qui me semble terriblement touchante et inspirante.

Au niveau des acteurs, j’ai été comblé. J’ai trouvé le casting superbe. Kheiron a mis en scène des personnes connues et que j’admire : Gérard Darmon et Zabou Breitman. Et d’autres qui peu connus au cinéma mais qui ont un réel talent et qui l’ont bien démontré! Le personnage d’Hibat peut donner l’impression d’être un peu caricatural, car l’accent est mis sur son optimisme. Mais il y a des moments vrais où cette façade se fissure et que l’aspect « robot souriant » ou « saint » du personnage s’envole.

En bref,

J’ai vraiment adoré ce film. Je ne suis pas sortie indemne de ce visionnage. Pour preuve, des scènes continuent à me hanter. Des scènes drôles, mais aussi des scènes de violence et d’autres émouvantes. La rencontre entre ce film et moi a été un moment très agréable que je vais certainement renouveler!!!

Ma note : 5/5

Le diable s’habille en prada

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Le diable s’habille en Prada

Auteur : Lauren Weisberger

Editions Pocket

Paru en 2005

Genre : Chick-lit

 

Cela faisait un petit moment que Le diable s’habille en Prada prenait la poussière sur mes étagères. Je l’avais acquis peu de temps après avoir regardé le film éponyme pour la première fois. Je n’avais jamais lu de chick-lit et j’avais peur que ce ne soit pas un genre pour moi. Il faut bien se lancer un jour, et bien c’est chose faite! Et j’ai bien fait car j’ai réellement apprécié ma lecture.

Andréa, dit Andy, rêve d’écrire dans un journal reconnu. En sortant de ses études, elle va décrocher le job d’assistante de la rédactrice en chef d’un magazine de mode ultra connu. Bien qu’elle ne connaisse rien à ce monde, le poste promet de la propulser dans les hautes sphères très rapidement. Sa cheffe, Miranda Priestly, a des contacts avec le journal d’actualité dans lequel elle rêve de travailler. Andy va donc découvrir ce milieu de paillettes et les exigences d’une personne connue pour être un génie capricieux.

Lorsque j’ai commencé ma lecture, j’ai vite été engloutie par l’histoire. La plume de Lauren Weisberger est un peu brouillonne, mais les événements sont décrits avec beaucoup de malice et d’ironie. Les détails croustillants sont très savoureux. J’ai aimé le dynamisme de l’action qui m’entrainait toujours un peu plus loin dans le roman.

Malgré tout j’ai trouvé certains passages répétitifs et du coup un peu longuets à lire. Je n’ai pas non plus particulièrement apprécié les personnages : Miranda est insupportable sans raison apparente, Emily est superficielle et fourbe, Lily et Antoine manquent de caractère. Quant à Andy, elle ne fait que se plaindre de ses propres choix… Au final, on est entrainé dans l’histoire, non par un attachement aux personnages, mais par une curiosité, peut-être un peu malsaine, de connaître le déroulement des événements.

Dans l’ensemble, j’ai l’impression que l’auteure a écrit ce livre pour régler ses comptes avec son propre passé (elle a travaillé en tant qu’assistante d’Anna Wintour). Le livre aurait pu s’alléger très facilement d’une centaine de pages en se séparant de descriptions de tortures de Miranda envers ses assistantes qui sont superflues et ralentissent l’histoire.

En bref,

Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié ma lecture, car à part quelques longueurs, j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte! Cependant, je pense que plus de cohérence et une meilleure identification aux personnages auraient amélioré l’expérience de lecture. Je sais qu’une suite a été écrite, mais je n’ai pas l’intention de la lire. Le pitch de l’histoire ne me dit rien et j’ai eu plusieurs échos, pas très favorables. Peut-être changerais-je d’avis plus tard? Mais pour l’instant, je préfère m’en tenir à ce livre que j’ai bien apprécié.

Ma note : 3/5

Dune, tome 1

173837_2697786Dune, tome 1, parties 1 & 2

Auteur : Frank Herbert

Editions Pocket

Paru le 15 Décembre 1997

Genre : Science-fiction

 

Cela fait quelques mois que j’ai terminé ma lecture des deux premiers tomes, alors je m’excuse d’avance si je suis imprécise. Mais je compte bien continuer la lecture de l’œuvre de Frank Herbert, ça me paraissait donc logique de commencer par donner mon avis sur les deux premiers tomes. En plus je les ai adoré!

Il faut dire que j’ai une certaine affinité avec l’histoire qui me remémore mes nombreux visionnages de la mini-série de John Harrison. Celle-ci est d’ailleurs soumise à beaucoup de critiques négatives, sans que je sache vraiment bien pourquoi… Mais là n’est pas la question. Le roman a donc eu l’effet pour moi d’une madeleine de Proust et je ne suis pas tout à fait objective. N’hésitez pas, cependant, si vous avez un avis un peu différent à en faire part dans vos commentaires!

Lorsque j’ai acheté les livres de Frank Herbert, je n’étais pas tout à fait sereine. Certes l’histoire me plaisait, mais j’avais déjà eu des déboires avec l’écriture de la littérature science-fiction adulte. Le premier et dernier livre que j’ai tenté de lire dans ce genre, je l’ai trouvé totalement hermétique, je n’arrivais pas à me projeter dans le monde et j’avais l’impression de ne rien comprendre à l’histoire. J’ai fini par abandonner, et depuis, je n’avais jamais retenté un livre en science-fiction adulte. Alors, certes, j’ai mûri, mais j’ai été surprise de voir que le monde Dune était beaucoup plus accessible que je ne le pensais.

La famille Atréïde s’installe sur la planète Dune. Elle a la particularité d’être totalement recouverte de sable et d’être très aride. L’eau est une denrée rare et précieuse. Elle abrite cependant des « geysers » d’épice qui la rend importante aux yeux de l’empire. L’épice sert en quelque sorte d’énergie et c’est pourquoi l’empereur a envoyé la famille Atréïde surveiller les récoltes. On suit le fils du duc Leto Atréïde qui va au-devant de beaucoup de difficultés à cause des convoitises d’une famille noble adversaire, de la menace des vers des sables géants et des populations autochtones rebelles, les frémens.

Dès les premières pages, j’ai trouvé que Frank Herbert avait un style très simple. Ce qui n’est pas déplaisant puisque cela allège la découverte d’un monde, d’une géopolitique et d’une mythologie extrêmement riche. Malgré la froideur apparente des relations entre les personnages, un soupçon d’humanité et de fraternité nous permet de réellement les apprécier. Chacun doit être froid et distant pour entretenir une relative sécurité, mais on sent des failles à certains moments de l’histoire qui nous font pensé que les apparences sont souvent trompeuses. Et bien que souvent en désaccord avec leur choix, je n’ai pu m’empêcher de m’inquiéter de leur devenir. Le deuxième point marquant de la série, c’est le doute permanent sur la loyauté des uns et des autres. Et j’avoue m’être réellement prise au jeu. Je me suis plus d’une fois tordu les neurones dans tous les sens pour comprendre l’objectif réel de tel ou tel action ou parole. J’avoue être devenue complétement parano au bout du compte.

En bref,

J’ai énormément apprécié ce début de saga. J’ai aimé la découverte d’un autre monde, j’ai aimé le côté thriller politique et évolution (gargantuesque) de tous les personnages. J’ai aimé le méchant, horrible comme jamais et les alliés, qui pour une fois ne se dévoue pas aveuglément au héros, mais qui ont un réel intérêt dans une alliance. Les livres sont courts, et bien rythmés. C’est simple on ne s’ennuie jamais. Par contre, je pense que ceux qui ne sont pas initiés, comme je l’étais, au monde de Dune, doivent avoir de réelles difficultés pour tout saisir. Pour ma part, j’ai été comme un poisson dans l’eau, et cela a été un réel coup de cœur.

Ma note : 5/5

Inca, tome 1 : Princesse du Soleil

Inca, tome 1 princesse du soleil Antoine B. DanielInca, tome 1 : Princesse du Soleil

Auteur : Antoine B. Daniel

Editions XO

Paru le 8 Mars 2001

Genre : Historique, Romance

Nombre de pages : 460 pages

 

Le premier tome de la trilogie Inca m’a été prêté par mon père. J’ai beaucoup apprécié ce petit clin d’œil à mon voyage récent en Amérique du Sud pendant lequel j’ai eu le grand bonheur de visiter la cité du Machu Picchu. Parcourir les fameuses ruines incas, cela a été pour moi une plongée dans un autre monde. Le mysticisme du lieu imprègne chaque pierre, la beauté du lieu est époustouflante et j’ai eu l’impression d’être réellement d’être dans un entre-deux monde. Alors forcément, j’attendais beaucoup de ce livre! J’étais avide de découvrir via ce livre la mythologie, l’histoire et le vécu de ces hommes

Antoine B. Daniel, l’acronyme de 3 romanciers, nous conte l’histoire d’une inca aux yeux bleus et d’un explorateur espagnol. Ils ont en point commun d’avoir eu un départ de vie un peu compliqué. Anamaya, par sa différence, est rejetée de tous et sa famille meurt sous ses yeux lors d’une guerre de clan. Elle va alors être capturée en tant que vierge à sacrifier aux dieux incas. Heureusement pour elle, l’Unique Seigneur Huayna Capac, va voir un bon présage dans le bleu de ses yeux et va la propulser, lors de son dernière souffle au rang honorifique de gardienne de son corps et médium qui portera ses conseils du monde des morts à la Terre. Gabriel est le fils mal-aimé d’un marquis espagnol qui va abandonné son titre et son héritage après que son père l’ait sorti de prison pour ne pas entacher son nom. Il se mêle alors à un groupe qui part à la conquête du Pérou sous la bénédiction du roi et de la reine.

Je suis plutôt mitigée sur ma lecture. J’ai trouvé le rythme de l’histoire inégal et les quelques longueurs sont plutôt difficiles à passer, notamment l’introduction de Gabriel qui m’a semblé totalement inintéressante jusqu’au moment où ils se lancent réellement vers le Pérou. De plus, la rencontre entre Anamaya et Gabriel ne se fait qu’à la fin du tome 1 alors que la 4ème de couverture nous promettait une épopée mêlée d’une histoire d’amour impossible… J’ai donc été plutôt déçue sur le côté romancé de l’histoire. Malgré tout, il faut garder à l’esprit que ce n’est que le premier tome d’une trilogie et qu’il est plus que probable que celui-ci ne serve qu’à poser les bases des événements qui vont suivre.

La découverte de la mythologie et des traditions qui entourent la vie des incas a été très agréable! On sent d’ailleurs que les auteurs du texte ont pris un soin tout particulier à mettre en valeur les différents Dieux, les croyances liées à la mort et certaines des lois qui régissent leur vie. D’autres sont survolé, mais cela ne gêne pas à la compréhension des événements. Cela peut être un peu frustrant si l’on est curieux d’en savoir plus, mais on comprend bien que cette civilisation est très complexe et qu’il n’est pas possible d’en détailler chaque aspect dans une version romancée. De tout cela se dégage une atmosphère planante dans laquelle il est très agréable de se perdre.

En bref,

J’ai beaucoup aimé ce livre pour ce qu’il raconte de la civilisation inca. La découverte des traditions à travers les yeux de la petite Anamaya est assez romancée pour estomper le côté trop scolaire, mais cela m’a permis d’en apprendre beaucoup, agréablement. Malgré tout, le roman présente beaucoup trop de longueurs ce qui m’a fait décrocher à de nombreuses reprises. Toute la réelle histoire ne se met en place qu’à la fin : la rencontre entre les deux héros, ainsi que la confrontation entre les espagnols et les incas. Je me suis donc sentie un peu bernée par la promesse qui m’était faite. Est-ce réellement nécessaire d’avoir une introduction aussi longue? Les événements qui ont été contés dans ce premier tome sont-ils réellement nécessaires à l’histoire? Je vous en dirai plus après la lecture des tomes 2 et 3 car malgré tout, j’ai envie de lire la suite (et ça tombe bien puisqu’on me les a aussi prêté).

Ma note : 3/5

La mort est une femme comme les autres

La mort est une femme comme les autres Marie PavlenkoLa mort est une femme comme les autres

Auteur : Marie Pavlenko

Editions Pygmalion

Paru le 7 Octobre 2015

Genre : Comédie, Fantastique

Nombre de pages : 196 pages

 

La mort est une femme comme les autres n’est pas le type de livre que je lis habituellement. Si je côtoie assez fréquemment le monde fantastique, magique et loufoque, il est assez rare que mes yeux se posent sur une comédie. Pour l’un de mes challenges, je devais lire un livre paru au cours du mois d’Octobre. Après avoir regardé avec appétit le menu des parutions sur ce mois-là, le pitch de ce livre m’a complétement accroché. Je n’ai jamais lu de livres de Marie Pavlenko, mais quelques-unes de ses œuvres étaient déjà dans ma wish-list, alors pourquoi ne pas commencer à la découvrir avec ce livre-là ? J’ai donc patienté pendant deux longs mois avant de pouvoir me ruer dessus en librairie. Je restais un peu sur la réserve quant au côté comique de la chose. Et très clairement, je ne regrette absolument pas mon choix ! J’ai passé un excellent moment et ce fut une réelle bonne surprise pour moi.

Marie Pavlenko raconte l’histoire d’Emm, qui fait un burn-out et décide d’arrêter complétement de travailler. Cela n’a rien de très original, me direz-vous, oui, mais Emm a un métier unique en son genre. Elle est la Mort. Sur Terre, cela devient une vraie pagaille, les mourants ne meurent plus, les gens paniquent et plus personne n’y comprend rien. Sa compagne la faux, en espérant la sortir de sa torpeur la pousse à se rendre sur Terre pour consulter un psy et si celui-ci ne va pas beaucoup l’aider, son errance va l’amener à rencontrer la gentille Suzie. Elle décide alors de la suivre et « d’étudier » les humains afin d’en savoir plus sur leur manière de vivre et surtout leur peur de la mort.

Le thème de la mort et de notre peur de disparaître est un classique. L’originalité est dans le traitement qu’il en est fait. Partir du postulat inverse « et si personne ne mourrait, comment l’humanité réagirait ? » est pour moi une idée absolument géniale. L’horreur de la situation (oui, parce que le mec qui est condamné à vivre avec ses entrailles à l’air, croyez-moi, cela relève de l’horreur) est supportable grâce à un humour omniprésent. L’histoire est contée du point de vue d’Emm, une fille un peu foldingue et qui se fiche éperdument du sort des mortels, alors on excuse facilement la plume légèrement impertinente et cynique de l’auteure (qui se marie parfaitement avec le caractère d’Emm d’ailleurs).

Emm et sa faux sont des tellement hauts en couleurs, que l’auteure a dû avoir toutes les peines du monde à faire ressortir les autres personnages de l’histoire. Ils s’en sortent malgré tout assez bien, même s’ils semblent un peu caricaturaux. Suzie est pour moi le personnage le moins intéressant car assez fade. Sa force de volonté est effacée devant les évènements rocambolesques qui s’enchainent tant et tant qu’on n’a pas le temps de reprendre son souffle.

J’ai aussi particulièrement aimé le vocabulaire aux sonorités incongrues qui « poppait » ça et là dans le texte à des moments toujours inattendus, sans pour autant que cela fasse artificiel.

En bref,

J’ai lu le livre, assez court, d’une traite. La vivacité du texte m’a complétement emportée. J’ai énormément ri en lisant cette histoire, mais après avoir reposé le livre est venu le moment de se poser des questions. Car, oui, ce n’est pas parce que c’est une comédie qu’il n’y a pas de fond. Je conseille ce livre à toutes les personnes qui veulent lire un petit livre pour se détendre sans prise de tête, mais pas que…

Ma note : 5/5