Voyage au centre de la terre

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Voyage au centre de la terre

Auteur : Jules Verne

Editions Bellerive (1995)

Paru en 1864

Genre : Science-fiction, Classique

 

Un livre dans une belle édition qui attendait que je daigne l’ouvrir. LaurenceAuthentique m’en aura donné l’occasion grâce à son bingo de l’hiver. Jules Verne et moi, on ne se connait pas trop. J’ai beaucoup aimé les Indes Noires (non chroniqué sur le blog), j’ai tenté le méconnu Rayon Vert qui fut une torture (non chroniqué non plus). Et j’avais deux classiques bien connus dans ma bibliothèque : Voyage au centre de la terre et 20 000 lieues sous les mers. Voyage au centre de la terre ne fait que 270 pages, c’est écrit gros, avec des images (magnifiques d’ailleurs), donc je pensais avoir à faire là une lecture très facile et passionnante… J’aime pas quand j’ai tort…

Dans la petite maison du vieux quartier de Hambourg où Axel, jeune homme assez timoré, travaille avec son oncle, l’irascible professeur Lidenbrock, géologue et minéralogiste, dont il aime la pupille, la charmante Graüben, l’ordre des choses est soudain bouleversé.
Dans un vieux manuscrit, Lidenbrock trouve un cryptogramme : Arne Saknussemm, célèbre savant islandais du XVIe siècle, y révèle que par la cheminée du cratère du Sneffels, volcan éteint d’Islande, il a pénétré jusqu’au centre de la Terre ! Lidenbrock s’enflamme aussitôt et part avec Axel pour l’Islande où, accompagnés du guide Hans, aussi flegmatique que son maître est bouillant, ils s’engouffrent dans les mystérieuses profondeurs du volcan…

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Oncle Vania

Oncle Vania

Oncle Vania

Auteur : Anton Tchekov

Editions Babel

Paru en 2001

Genre  : Théâtre, Classique

 

Je me suis choisie cette petite pièce de théâtre pour le challenge Bingo de l’été pour réussir la consigne livre lu d’une traite. Une pièce de théâtre de 136 pages, cela me paraissait fastoche. Mais je me suis ennuyée… Et j’avoue ne pas avoir retenu grand chose de l’histoire (lue il y a seulement quelques jours). Si ça, ce n’est pas révélateur de mon manque d’intérêt pour ce récit… M’enfin bon, voilà une chronique, courte, mais chronique quand même…

Le vieux professeur Sérébriakov est venu se retirer à la campagne, dans la maison de sa première épouse. Cette arrivée perturbe la vie paisible de Sonia, la fille du professeur, et d’oncle Vania, qui à eux deux exploitent tant bien que mal le domaine. D’autant que l’attention des proches, y compris celle de Vania, se cristallise bientôt sur Eléna, la seconde et très désirable épouse. Dans ce drame, la capacité de Tchekhov à reproduire des atmosphères, sa langue même signalent l’essentiel : que la beauté vient de la simplicité et que les personnages puisent dans le quotidien, même trivial et résigné, le sens de leur existence.

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Le diable au corps

Le diable au corps

Le diable au corps

Auteur : Raymond Radiguet

Editions Le livre de poche

Paru en 1976

Genre  : Romance, Classique

 

Le diable au corps est issu de la bibliothèque des livres empoussiérés et dédaignés par la lectrice-qui-a-peur-des-classiques que je suis. Mais ces derniers temps, j’essaie de diminuer cette pile à lire très particulière grâce aux livres audio (gratuits tant qu’à faire) et à mes longues heures de route pour le boulot. Cette fois-ci, j’avais le choix entre « Le diable au corps » et « Le rouge et le noir »… Et je vais être honnête, la longueur de l’écoute du deuxième a fait penché la balance pour le premier. Mais globalement, ce sont deux classiques qui me faisaient bien envie, l’un parce que je l’ai déjà lu à l’école et je me rappelle l’avoir aimé et l’autre car j’en ai entendu de bonnes critiques. Quoiqu’il en soit, je suis partie sur « Le diable au corps », écoute courte, mais intense que je recommande vraiment pour qui aiment le thème de l’amour (réaliste) adolescent : passionné, cruel, intense et terrible.

Ah ! que la guerre est jolie quand on a quinze ans et que l’on aime ! Sur les bords de la Marne, tandis que tonne le canon, ils s’aiment, en effet, de passion coupable. Lui, un peu veule, à peine sorti de l’adolescence, nourri de Rimbaud, épris de liberté. Elle, déjà femme, risquant l’impossible du haut de ses 19 ans. Tous deux ivres de ce printemps assassin de 1917. Marthe vient juste de se marier ; Jacques, son époux, est au front. Le tromper au grand jour, c’est pousser trop loin l’inconscience, la trahison, le scandale… Et lorsque survient la promesse d’un enfant, l’amant s’éclipse comme un gamin aux prises avec une aventure d’homme… Comme les roses n’ont qu’une saison, il en est de même de l’amour. Un destin tragique, celui de Radiguet !

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Contes de Perrault

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Contes

Auteur : Perrault

Editions Folio Classique

Paru en 1697

Genre  : Conte, Classique

 

J’adore les contes de Perrault!!! Enfin, je les aime beaucoup quand ils sont adaptés en films Disney… Mais très clairement, je ne connaissais pas les histoires originales. Alors j’ai sauté l’occasion de n’avoir plus rien à écouter dans ma voiture pour me lancer dedans.

Mon édition regroupe les contes suivants : Griselidis, Peau d’âne, Les souhaits ridicules, La belle au bois dormant, Le petit chaperon rouge, Barbe bleue, Le chat botté, Les fées, Cendrillon, Riquet à la houppe, La métamorphose d’Orante, La peinture et Le labyrinthe de Versailles.

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Tristan et Iseult

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Tristan et Iseult

Auteur : Anonyme

Editions Le livre de poche

Paru en ???

Genre  : Romance, Classique

 

Je connaissais le nom de Tristan et Iseult et leur réputation d’amoureux maudits, mais pas l’histoire originelle. Alors il me paraissait essentiel pour ma culture perso de lire ce classique de chez classique. Je m’attendais à une grande romance, très romantique et dramatique et à vrai dire j’ai été un poil déçu.

Pour reconstituer l’histoire des deux amants les plus célèbres de la littérature, il a fallu plonger aux origines de la légende, qui serait apparue autour du VIIe siècle, et rassembler les fragments de poèmes du XIIe, ceux de Béroul, de Thomas, puis de quelques autres. Ainsi nous est parvenue, ici interprétée par le poète Pierre Dalle Nogare, l’incomparable  » estoire  » de Tristan et Iseut, victimes d’un philtre magique et unis par une passion fatale. Amour, destruction et mort, le mystérieux breuvage scelle un destin tragique. Car Iseut la Blonde est mariée au roi de Cornouailles, le généreux Marc, et Tristan, pour tenter d’échapper au destin, épouse Iseut aux blanches mains. Et la légende est magnifique. Car la geste de Tristan, émouvante et terriblement humaine, n’est rien d’autre que la première version de l’éternel roman de la passion illégitime et impossible.

Alors, déjà, pour la romance véritable et tragique, j’ai été déçue de lire que l’amour entre Tristan et Iseult est issue d’un philtre d’amour. Du coup, cela en devient beaucoup moins romantique. Ce n’est pas ce que j’appelle de l’amour véritable et cela ternit un peu tous les actes héroïques ou de sacrifice des deux personnages principaux.

Au niveau de l’intrigue, je trouve que cela est vraiment répétitif. Iseult est inaccessible, Tristan se déguise, retrouve Iseult et il se passe un problème et PAF ils sont re-séparés… Bref, je n’ai pas eu de petit frisson lors de ma lecture et ceci est amplifié par la narration spécifique aux contes : c’est écrit uniquement d’un point de vue extérieur. Cela donne quelque chose d’assez froid et factuel. Qui plus est, avec cette narration, on entre très peu dans la tête des deux héros et j’ai eu vraiment du mal à m’attacher à eux.

Après, il faut se souvenir de l’époque à laquelle cela a été écrit. C’est tout de même admirable pour un récit de l’époque. Une vraie tragédie avant l’heure…

En bref,

Je n’ai pas totalement été emballée par ce conte. La narration est trop froide et les personnages un peu trop lointain. Et on m’avait promis du romantisme à foison, mais le contexte magique ternit vraiment la beauté des gestes des deux héros. Après, ce n’était pas totalement désagréable, mais j’ai été déçue par cette lecture.

Ma note : 2/5

Les diaboliques

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Les diaboliques

 Auteur : Barbey d’Aurevilly

 Editions Folio classique

 Première parution en 1874

 Genre : Classique, nouvelles

 

Je continue ma croisade pour descendre ma PAL de classiques grâce aux livres audio mis à disposition gratuitement sur le site Litteratureaudio.com. J’ai jeté mon dévolu cette fois-ci sur Les diaboliques de Barbey d’Aurevilly. Un recueil de nouvelles qui présente des femmes fortes et indépendantes, mais souvent d’une cruauté et d’un machiavélisme sans nom, dans des histoires glaçantes, où l’image des hommes (complices ou victimes) n’est d’ailleurs pas épargnée. ça vous donne envie? Et bien vous auriez bien raison de vous pencher sur ces nouvelles qui propose une atmosphère bien particulière. Lire la suite

Journal d’une femme de chambre

Journal d’une femme de chambre

Auteur : Octave Mirbeau

Editions Folio Classique

Paru en 2005

Genre : Classique

C’est peut-être le livre classique qui me faisait le plus envie dans ma PAL. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs… Mais j’avais envie de connaître les histoires d’une femme de chambre. Mais le bon petit pavé que c’était me décourageait, j’ai donc eu l’idée de l’écouter en livre-audio, grâce à une version gratuite proposée par l’association Des Livres à Lire et à Entendre, que vous pouvez retrouver sur leur site internet. Ce sont des amateurs qui lisent les œuvres, du coup ce n’est pas toujours parfait, mais pour le coup, je trouve que la lectrice Victoria l’a lu à la perfection. Et j’ai été ravie de découvrir cette œuvre de Mirbeau à travers sa voix.

On se rappelle du sublime Journal d’une femme de chambre de Luis Bunuel, dont le personnage était lumineusement interprété par Jeanne Moreau. On a un peu vite oublié peut-être que le film était une adaptation, après celle de Renoir, d’un livre non moins remarquable d’Octave Mirbeau, publié en 1900. Ce journal d’une femme de chambre est celui de Célestine, au Mesnil-Roy, en Normandie. Elle est nouvellement engagée, acceptant la place dans l’espoir de se reposer des turbulences parisiennes. Les événements ne manqueront pas pour colorier son quotidien. Un quotidien qu’elle consigne avec « toute la franchise qui est en elle et quand il le faut toute la brutalité qui est dans la vie ». C’est donc là un journal de femme en province, au bas de l’échelle sociale, et le prétexte pour Mirbeau de brosser au scalpel une étonnante galerie de portraits, dans une violente satire des moeurs provinciales et parisiennes de la Belle Époque. Autopsie de la bonne bourgeoisie, ce Journal dresse en petites touches, parfois en larges aplats, les travers d’une humanité mesquine, hypocrite, et condamne tous les débordements nationalistes et antisémites. Le roman connut un vif succès à sa parution, il est aussi le plus célèbre de Mirbeau.

Alors avec ce livre, on passe plus de 500 pages avec Célestine. Et croyez-moi, c’est un vrai plaisir. Cette Célestine n’est pas exempte de défauts, c’est clair. Mais elle est piquante, elle est cynique, elle est pleine d’humour et il est hyper agréable de se plonger dans son journal. Et le style et le rythme de l’histoire sont absolument parfaits. C’est le premier livre d’Octave Mirbeau que je lis, mais je pense que je me pencherai sur d’autre livres signé de sa plume!

Au travers de toutes ses aventures, on découvre des histoires tour à tour énervantes, touchantes, horripilantes, bizarroïdes… On aime à découvrir les petits secrets de ces maîtres qui ont tous des caractères bien particuliers. Entre les pervers, les hommes soumis à leurs femmes, les maîtres près de leur argent, les histoires de sexes ou d’amour, les serviteurs agréables ou antipathiques,… On a un millier de visages différents qui défilent devant nous et qu’on ne peut s’empêcher de juger… Tout comme Célestine.

Mais on s’aperçoit vite qu’elle même subit le jugement des autres. Elle s’en amuse et en joue, mais le lecteur ne peut s’empêcher de se remettre en question sur ses propres à priori. D’ailleurs l’héroïne elle-même, je l’ai trouvé parfois absolument horrible et pourtant je n’ai pu m’empêcher d’avoir une certaine affection pour elle… Quelle étrange relation!

Il est vrai cependant, que certaines histoires peuvent paraître répétitives. Même s’il s’agit d’autres personnages et d’autres lieux, le lecteur peut avoir l’impression que Mirbeau tente de faire passer le même message encore et encore. Alors cela peut être lassant. D’autant plus que le livre est un bon pavé donc il aurait pu être allégé assez facilement. Si je ne devais choisir que trois histoires, je prendrai : George parce que j’ai été émue, le furet pour l’horreur que la manipulation des sentiments peut faire et la séance chez la placeuse qui m’a appris beaucoup et où l’on a un bon aperçu du peu de considération que les maîtres ont pour leurs femmes de chambre.

En bref,

C’était une très bonne découverte! Moi qui suis toujours un peu réticente à me plonger dans un classique, j’ai vraiment apprécié la plume de Mirbeau et le caractère piquant qu’il a donné à Célestine. Les histoires m’ont toutes plu, mais parfois je les ai trouvé répétitives. Voilà pourquoi cela n’est pas un coup de cœur, mais ce n’était pas loin.

Ma note : 4/5

Hamlet

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Hamlet

Auteur : Shakespeare

Editions Librio

Paru en 2001

Genre : Classique, Théâtre

 

On continue pour les petits livres lus en début Février pour avoir l’impression d’accélérer mon rythme de lecture. Alors là je dois l’avouer, le récit est court puisqu’il ne s’étale que sur 124 pages, mais j’ai tout de même pris mon temps pour le lire. C’est mon premier Shakespeare et il est vrai que pour bien tout comprendre il faut savoir prendre le temps. De plus, la plume est absolument merveilleuse et je me suis délectée de presque chaque phrase.

Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s’attend à une stratégie ingénieuse, d’autant que le prince semble plein de courage, d’insolence et d’esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu’un seul meurtre, conséquence d’une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in extremis. Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l’aspiration de l’homme à la liberté et au repos, malgré l’enfermement obsessionnel auquel l’existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d’immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.

Cette pièce de théâtre est toute petite. Peu de pages, mais ne pensez pas que ce sera finger in the nose, rapide à lire et tranquille. Non, la plume de Shakespeare exige à ce qu’on prenne le temps de la comprendre et de s’en imprégner. Bon, certes, c’est une traduction et je pense que c’est un peu plus simple à lire qu’en anglais shakespearien, mais c’est pas si facile pour autant. Et quelle poésie! Bref, j’ai mis du temps à lire ces quelques pages, mais j’ai aimé prendre mon temps et déguster ces mots.

Et en quelques pages, c’est fou comme Shakespeare arrive à nous faire entrer au cœur de ses personnages. On vit au rythme de la tourmente de Hamlet. On a l’impression de s’enfoncer dans sa douleur et dans sa folie avec lui. J’ai tellement, mais tellement aimé le rapport que j’ai eu avec les personnages de Shakespeare! L’intrigue et les retournements de situation sont très bien amenés et j’ai globalement apprécié, même si rien cela reste relativement classique pour une tragédie (sauf l’histoire du fantôme). Mais bon, à son époque, Shakespeare était à la pointe de l’innovation, et aujourd’hui, c’est peut-être classique, mais cela passe toujours très bien.

En bref,

Je ne peux pas donner un coup de cœur à Hamlet, car je pense que je n’ai pas tout à fait tout compris. Mais cela a été une excellente lecture, avec des émotions très intenses. J’ai adoré la poésie de la plume de Shakespeare même si la complexité m’a parfois un peu freiné.

Ma note : 4/5

Un roi sans divertissement

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Un roi sans divertissement

Auteur : Jean Giono

Editions Folio

Paru en 2003

Genre : Classique

 

Une fois n’est pas coutume, je vais présenter un classique… Que j’ai bien aimé ! Oui car après les deux échecs de lecture de classiques survenus cette année (Le rêve d’Emile Zola et Jacques le fataliste et son maître de Diderot que je n’ai même pas terminé…), il fallait bien que je remette le couvert. Et là, franchement, cela a été une très bonne surprise. Qui plus est la couverture et l’ambiance vont parfaitement bien avec le froid de Décembre.

Qui donc a profité des neiges pour égrainer un chapelet de cadavres ? Dans ce village du Dauphiné, l’arrivée du printemps rejette ses secrets et ses morts : au bout de trois victimes, on finira par faire appel à un spécialiste, le commandant Langlois, qui découvrira bien vite la vérité. Mais pourra-t-il y survivre ?

Étranges personnages que ceux de ce récit ; étrange roman, qui tient du théâtre de l’absurde, du conte séculaire et de la parabole. Parabole laïque sur un seul thème, dont la pensée de Pascal « Un roi sans divertissement est un roi plein de misère » donne la clef : l’ennui existentiel guette les hommes, s’ils ne s’inventent pas des divertissements efficaces, consistants. C’est ce qu’avait bien compris l’assassin des neiges ; c’est ce que finira par comprendre Langlois, à son corps défendant.

Avec ce drame d’une vie en trois actes, Giono inaugurait une série romanesque très noire, centrée sur l’analyse du mal et de la misère humaine.

Je vous ai mis le résumé trouvé sur Livraddict et c’est plutôt sympa, car moi j’ai eu un résumé totalement fumeux qui ne me donnait pas du tout envie de le lire et qui ne rendait pas du tout compte de ce qu’il y avait dans ce roman. Alors du coup, je ne savais pas que c’était en trois actes et je ne savais pas ce qui se passait dedans. Tout ce qui était écrit c’est que l’histoire partait d’un arbre qui en fait n’avait rien à voir dans l’histoire… Super! Bon ceci dit, je ne vois pas très bien où est-ce qu’ils parlent de misère humaine là-dedans non plus… En gros c’est l’histoire d’un type qu’on va suivre dans trois étapes importantes de sa vie. C’est tout ce qu’il y a à savoir et ce n’est pas plus passionnant que ça.

Alors qu’ai-je aimé dans ce livre me direz-vous? C’est vraiment et totalement la narration de Jean Giono. Quel délice! Il a réussi à me faire entendre le silence des paysages enneigés, me faire sentir le froid de la neige et la peur du mal. Je ne suis pas une littéraire et je ne connais pas les termes exacts, mais j’ai l’impression qu’il écrit des sons plus que des mots. C’est donc un peu particulier aux premiers abords, mais totalement efficace pour vous plonger au cœur de l’hiver. Ce que j’aime bien aussi c’est que le narrateur est hyper présent. On a l’impression qu’il raconte l’histoire de son point de vue et cela rend le récit hyper vivant. Cela pourrait être lourd, mais c’est fait avec beaucoup de finesse.

Les deux premiers tableaux, la chasse à l’Homme et la chasse au loup, présentés par l’auteur m’ont complétement époustouflés. Par contre la troisième partie ne m’a absolument pas touchée et j’ai trouvé ça très long… Dommage de finir sur une note aussi négative alors que la surprise de cette lecture était très bonne.

En bref,

J’ai apprécié ma lecture. Ce qui est bien dommage c’est qu’il était bien parti pour être un coup de cœur mais que la troisième partie a fait retomber mon enthousiasme comme un soufflé. L’auteur a su me transporter au cœur de l’hiver dans cette petite commune.

Ma note : 4/5

Le rêve

Le rêve

Auteur : Emile Zola

Editions Livre de poche

Paru en 1971

Genre : Classique

 

Vous pouvez voir la couverture de ce roman d’Emile Zola, dans l’édition que j’ai récupéré à la droite… Ça vous donne envie de le lire? Non? Ben moi non plus! Mais pour le challenge 1 couverture = 1 couleur, il me fallait lire un livre rose, c’était presque le seul dans ma PAL (en fait, il y en a un deuxième mais que j’avais encore moins envie de lire!). Bon, et puis, c’est du Zola! J’ai beaucoup aimé Au bonheur des dames et Germinal, Le rêve est un autre Rougon-Macquart… Alors il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, alors j’y suis allée toute confiante… Mais non! Clairement, ça ne l’a pas fait.

C’est l’histoire s’une jeune fille orpheline qui est recueillie par des petits brodeurs. Angélique n’a pas eu une vie facile, elle est passée de famille en famille et a fini par s’enfuir, sa dernière famille l’a maltraitant. Elle s’est alors réfugiée au pied de la cathédrale de Beaumont et s’est pris d’affection pour les saintes représentées sur les vitraux. C’est là que l’ont trouvé Hubert et Hubertine, ses futurs parents adoptifs. Son caractère reste passionnée et elle se prend à rêver d’un amour naissant entre un riche et beau jeune homme et elle-même.

Ce roman est court! Et pourtant j’ai sauté des passages entiers. Quel ennui lorsqu’on se lance dans l’encyclopédie des saintes. Il y a des pages et des pages sur les écritures saintes dans lesquelles les saintes sont énumérées une à une… Certes la petite Angélique est passionnée, on le comprend. Son plongeon dans les écritures saintes est certes bien décrit, mais fallait-il en mettre une tartine pareille? Avec des passages en vieux françois qu’on ne comprend absolument pas… Bref, j’ai sauté des pages oui, mais franchement, cela ne m’a pas empêché de suivre l’intrigue ni de cerner les personnages.

Le deuxième gros point noir qui ne m’a absolument pas plu dans ce roman, c’est qu’il ne se passe presque rien. C’est un rêve, contemplatif donc. Mais en 350 pages, on pourrait tout de même espérer qu’il y ait un peu plus d’événements que ce qu’on en voit. On atteint l’apogée du roman à peu près au milieu, Angélique rencontre trois fois Félicien, puis plus rien. Avant, elle est plongée dans les écritures saintes (je ne vais pas m’étendre sur l’ennui mortel que j’ai ressenti à ce moment) et après, elle attend, enfermée chez elle, plongée dans ses pensées (Ô combien ennuyantes aussi).

Malgré tout, il y a des passages pleins de poésie. L’écriture de Zola est comme toujours absolument enchanteresse et emporte le lecteur, même s’il n’a que peu d’intérêt pour ce qui s’y passe. J’ai aimé la description de Beaumont sous la neige, j’ai aimé la scène où Angélique lave le linge, j’ai aimé celle où ils courent après le linge qui s’envole… Mais trois passages, cela ne suffit pas pour rattraper le reste du roman.

En bref,

Je n’ai pas du tout apprécié ma lecture! Je me suis ennuyée et je n’ai vu que peu d’intérêt à cette histoire. L’écriture de Zola est comme toujours agréable, fluide, poétique, mais cela ne suffit pas si le fond ne tient pas la route. Reste que les élans passionnés d’Angélique étaient très bien retranscrits par une écriture envolée, mais j’ai trouvé cette surenchère assez désagréable au final. La fin était pour moi aussi, d’un cliché absolu. Bref, un livre que je ne garderai pas en mémoire et que je ne conseillerai pas, d’autant plus que d’autres ouvrages de Zola sont tellement plus, mais tellement plus intéressants à découvrir!

Ma note : 1/5