Avec tes yeux

Avec tes yeux

Avec tes yeux

Auteur : Sire Cedric

Editions France Loisirs (2016)

Paru en 2015

Genre : Thriller fantastique

 

Le premier livre de Sire Cedric que j’ai lu a été un coup de cœur (la chronique de : De fièvre et de sang). Depuis, ce livre m’attendais gentiment dans ma PAL, mais j’attendais d’être dans le bon état d’esprit pour le lire. Et dernièrement, cela me taraudait : il était dans ma PAL du bingo et même s’il n’était pas prioritaire, il me donnait énooooooooormément envie! Du coup, je l’ai saisi et là… Bonheur/Horreur… Enfin, les deux en même temps? Je ne sais plus… Comme la dernière fois, Sire Cedric me déboussole pour mon plus grand plaisir… Coupable de prendre plaisir à cette lecture. Troublant. Oui, c’est le mot

Quatrième de couverture :

Thomas ne croit que ce qu’il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

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Culottées, tomes 1 et 2 *Mini-chronique*

Culottées, tomes 1 et 2

Auteur : Pénélope Bagieu

Editions Gallimard

Paru en 2017

Genre : Bande-dessinée, historique

J’ai entendu parler de ces BD tellement de fois… Les dessins, le découpage des planches, ne m’attiraient guère, mais bon, cela ne coûte rien d’essayer quand on emprunte à la médiathèque. J’ai testé, j’ai approuvé, je suis retournée chercher le second volume.

Quatrième de couverture :

Quinze récits mettant en scène le combat de femmes d’origines et d’époques diverses, qui bravèrent les normes sociales de leur temps : Margaret, une actrice hollywoodienne, Agnodice, une gynécologue de l’Antiquité grecque qui se fit passer pour un homme afin d’exercer sa profession, Lozen, une guerrière et chamane apache, etc.

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Mary Lester, tome 1 : Les bruines de Lanester *Mini-chronique*

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Mary Lester, tome 1 : Les bruines de Lanester

Auteur : Jean Faillier

Editions du Palémon

Paru en 1998

Genre : Policier

 

Je ne sais pas si je vous l’avais dit, mais je tiens bénévolement la bibliothèque associative de mon village quelques samedis par ci par là. J’ai une petite mamie, qui se fait tous les Jean Faillier et elle ne lit QUE ça. Je ne sais pas comment elle va faire quand elle arrivera au bout des 49 tomes… J’espère qu’elle ne va pas déprimer. Quoiqu’il en soit, elle m’en parle tellement bien que je me suis laissée tentée et que j’ai emprunté le premier tome malgré mon désamour pour le genre policier. La bibliothécaire amatrice prise à son propre jeu (j’adore conseiller des lectures).

Quatrième de couverture :

La découverte d’un clochard noyé dans le Scorff entre Lanester et Lorient, quoi de plus banal ? La disparition d’un directeur de société, ça arrive tous les jours ! Des loubards qui volent une voiture, cambriolent une maison… Routine que tout cela pour l’inspecteur Amédéo.

La vie s’écoule, simple et tranquille au commissariat de Lorient. Ou plutôt s’écoulerait, si une jeune femme, inspecteur stagiaire, ne s’avisait de vouloir contre toute logique, relier ces faits pour en tirer des conclusions pour le moins surprenantes.

Mary Lester parviendra-t-elle, dans cet univers d’hommes, à mener son enquête jusqu’au bout ?

Vous le saurez en marchant sur ses traces dans « Les Bruines de Lanester ».

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Sharko

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Sharko

Autrice : Franck Thilliez

Editions Audiolib

Paru en 2017

Genre  : Thriller

17H11 d’écoute. Je me le suis procuré pour ça en fait, car pendant les vacances, j’ai roulé de nuit jusque Montpellier et qu’il fallait quelque chose qui soit assez passionnant pour me tenir en haleine jusqu’au bout de la nuit. Au final, ce roman m’aura tenu un bon mois dans ma voiture… Autre chose d’important à prendre en compte avant de lire mon avis : c’est mon premier Franck Thilliez. Et comme je n’ai lu les autres aventures de Sharko et son équipe, je pense qu’il m’a manqué un petit quelque chose d’attachement aux personnages pour apprécier l’entièreté de l’intrigue. Je vous explique tout après.

« Sharko comparait toujours les premiers jours d’une enquête à une partie de chasse. Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s’élançaient à la poursuite du gibier. A la différence près que, cette fois, le gibier, c’était eux. »

Le lieutenant Lucie Henebelle a tiré sur un homme en dehors de toute procédure. Pour la protéger, son compagnon Franck Sharko, lui aussi flic au 36 quai des Orfèvres, a maquillé la scène de crime. Ils vont récupérer l’affaire. Celle d’un type retrouvé dans sa cave, mort d’une balle dans la gorge.
Y a-t-il plus infernal, quand on est flic, que de devoir enquêter sur son propre crime ?

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Poirot joue le jeu

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Poirot joue le jeu

Auteur : Agatha Christie

Editions Deux coqs d’or (1994)

Paru en 1956

Genre  : Policier

On change de genre… Radicalement. Et j’appréhende. Oui, oui, parce que les policiers c’est pas mon truc, du tout! Généralement je trouve cela un peu planplan (c’est moins le cas pour les thrillers). Mais bon, je n’ai jamais lu d’Agatha Christie, et ce petit livre pourra me faire avancer sur plusieurs challenges.

Quatrième de couverture :

Tout a été prévu dans les moindres détails.
Oh ! Bien sûr, le choix des protagonistes n’a rien de follement original. On n’échappera ni à la somptueuse idiote aux décolletés vertigineux ni au maître d’hôtel sinistre et compassé. Mais après tout, les vieilles recettes ont fait leurs preuves. Munis d’un premier élément de solution, les concurrents devront se débrouiller pour trouver victime, arme du crime, assassin et mobile. Et le gagnant se verra remettre un prix des mains mêmes de l’illustre Hercule Poirot.
Joli programme, non ? Pourvu que les talents du meilleur détective du monde ne soient pas requis pour une tâche moins anodine..

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De fièvre et de sang

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De fièvre et de sang

 

Auteur : Sire Cedric

 

Editions Pocket

 

Paru en 2012

 

Genre : Fantastique, Thriller

 

J’ai souhaité ouvrir ce livre pour découvrir la plume de Sire Cedric en ligne de mire sa rencontre au festival Trolls et Légende. Pour être honnête j’avais d’autres livres en réserve pour le festival qui me donnaient plus envie que celui-ci. Mais un billet d’Elhyandra, du blog « Le monde d’Elhyandra » (Va y jeter un œil petit curieux!) m’a poussé à le prendre en main, à l’ouvrir et à jeter mon esprit dans des eaux troubles où la frontière entre le réel et le non-réel s’efface, d’ailleurs, est-ce réellement une fiction?

Une jeune fille se réveille entièrement nue et entravée sur un matelas couvert de sang. Elle sait qu’elle va mourir, toute tentative de fuite semble inutile. La douleur n’est rien en comparaison de la peur panique qui s’est emparée d’elle…
Le commandant Vauvert mène l’enquête en compagnie d’une profileuse albinos, Eva Svärta. Personnage excentrique et hors-norme, Eva a un véritable sixième sens qui fait d’elle une redoutable traqueuse de l’ombre. Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d’un tueur en série qu’ils croyaient mort et qui a pour habitude de vider entièrement ses victimes de leur sang. S’agit-il d’une réincarnation, d’un spectre, d’un homme, d’une femme, d’une créature d’un autre monde ?

Déjà, il faut le dire, Eva, elle a beau être un peu bizarre et cacher un côté sombre, elle a quand même la classe, je ne me peux pas m’empêcher de l’admirer un peu. Elle est aussi sacrément mystérieuse et ça attise la curiosité de certains. D’ailleurs Vauvert est tombé sous son charme on dirait. Lui aussi est sympa, malgré son caractère de cochon. Bon globalement, les personnes que j’ai rencontré lors de cette enquête étaient bien sympathiques. Mais alors, franchement, c’est vraiment le seul point positif de toute cette histoire.

Non parce que sans vouloir être grossière… Ils en ont chié les copains. Ils ne s’en sont pas sortis indemnes, loin de là, vraiment très loin de là. Et moi, même si je n’ai pas eu à souffrir de blessures physiques, j’ai clairement accusé le coup du point de vue de ma santé mentale. Pour preuve, je ne peux pas m’empêcher de frissonner à chaque fois que je croise un miroir et j’essaye de me persuader que j’ai été victime d’hallucinations, mais je ne peux pas m’empêcher de croire tout ceci réel. Et tout ça, c’est sans compter les scènes sanglantes auxquelles j’ai assisté : elles m’ont mises au bord de la nausée.

Et surtout, à la vitesse où se sont déroulées les choses, nous n’avons pas eu le temps, ni de nous reposer, ni de beaucoup réfléchir. Nous avons eu à peine le temps de respirer pendant tout le temps qu’à durer cette histoire. Je suis sortie de tout ça plus que lessivée et tellement exténuée que j’ai l’impression d’avoir rêver tout ceci. Mais des questions demeurent… Il me faudra certainement suivre de nouveau Eva un peu plus profondément dans ce sombre délire pour avoir des bribes de réponses. Vous me trouverez folle d’y aller avec tout ce que je vous ai raconté. Mais c’est plus fort que moi…

En bref,

Je ne vous souhaite en aucun cas vivre la même chose que moi. Mais si vous ne voulez plus vous voilez la face et découvrir la réalité qui se cache derrière le voile, alors prenez en main le rapport qu’Eva nous a fait parvenir. Mais c’est à vos risques et périls.

Ma note : 5/5

Millenium, tome 2 : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une alumette

Millenium, tome 2 : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

Auteur : Stieg Larsson

Editions Audiolib

Paru en 2008

Genre : Policier

 

Et voilà enfin la chronique du deuxième tome de Millenium, encore une fois écouté en livre-audio. Je n’ai pas encore lu les tomes 3 et 4, essayant de faire descendre un peu ma PAL des livres rangés dans la catégorie classique en les écoutant en livre-audio (donc cela vous donne un indice sur les prochaines chroniques livre-audio que je vais vous écrire huhu!). Bref, tout de suite après le tome 1, je me suis replongée dans le monde de Stieg Larsson. L’attente avant le 3ème tome va être longue! Je vais vous expliquer pourquoi.

Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l’Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n’est pas ce qu’on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium.
Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu’on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé. Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d’un maniaque et qui survivait en rêvant d’un bidon d’essence et d’une allumette ? S’agissait-il d’une des filles des pays de l’Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ?

Commençons par l’énooooooooooooorme point noir de ce tome. Le début est vraiment beaucoup trop long et lent… D’ailleurs même maintenant, je me demande à quoi servait tous les premiers chapitres. L’auteur détaille la vie de Lisbeth et Mickaël. Alors celle de Mickaël, pourquoi pas, on voit le lien avec les événements qui finissent par arriver (même si l’auteur aurait pu être un peu plus concis), mais alors celle de Lisbeth… OSEF, comme on disait quand j’étais jeune (« on s’en fout » pour les trop vieux ou trop jeunes). Pour moi l’histoire a réellement commencer à la moitié du livre… Et sur presque 21 heures d’écoute, c’est long la moitié!

Par contre, une fois que c’est parti, le rythme est endiablé et on n’arrive pas à reprendre son souffle jusqu’à la fin. On en apprend beaucoup sur le personnage de Lisbeth et sur son passé, ce qui est assez intéressant et surtout, très bien amené : par petites touches. On ne retrouve pas du tout la même ambiance suffocante que dans le 1er tome. Pour le coup, la menace est tangible et bel et bien présente physiquement. Et c’est de l’action, de l’action et encore de l’action. J’ai beaucoup aimé cette débauche d’action, même si j’ai plus d’affection avec le côté mystérieux et psychologique du premier tome.

Les nouveaux personnages sont vraiment intéressants et j’espère qu’on en saura plus sur eux plus tard. Je suis aussi très contente de voir se développer le caractère des quelques personnes entourant Lisbeth. Lisbeth est un personnage que j’apprécie, mais il est encore plus fascinant de comprendre comment et pourquoi des personnes s’attachent à elle.

Au niveau de l’intrigue, j’ai un peu moins accroché par rapport au premier tome. C’est à dire que les vilains de l’histoire, les personnages les cherchent, mais nous, on ne peut pas car on a pas vraiment de suspects à se mettre sous la dent. Alors, on ne peut qu’observer le déroulement de l’enquête sans y participer en développant nos propres réflexions. Par contre, les twists de l’histoire sont assez étonnants et cette fin est juste horrible!! J’ai même l’impression que c’est un peu de la triche de s’arrêter à ce moment-là. On est obligés de lire le prochain…

En bref,

J’ai globalement bien aimé, même si l’ambiance du premier tome m’a manqué. Beaucoup d’action et de rythme qui rendent la lecture agréable. Par contre, je me suis énormément ennuyée au début de ce tome, ce qui a gâché mon plaisir.

Ma note : 3/5

Millenium, tome 1 : les hommes qui n’aimaient pas les femmes

Millenium, tome 1 : les hommes qui n’aimaient pas les femmes

Auteur : Stieg Larsson

Editions Audiolib

Paru en 2008

Genre : Policier

 

J’adore les films Millenium (surtout le premier). J’adore la voix d’Emmanuel Dekoninck (découverte sur 1Q84 et qui absolument transportée). Alors quand il a fallu que je choisisse un nouveau livre audio, j’ai regardé ce qu’Emmanuel Dekoninck a lu et quand j’ai aperçu Millenium, j’ai sauté dessus!

Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.

Bon, je suis à la bourre concernant mes chroniques… Oui, oui, oui. Habituellement, ce n’est pas très grave, mais pour ce livre là cela me pose un petit problème. C’est que je ne me souviens pas bien de ce que je ressentais au début de ma lecture. Globalement j’ai beaucoup aimé ma lecture (enfin, mon écoute), et je sais que ça met du temps à démarrer, mais je ne crois pas m’être ennuyée. Par contre, je ne me souviens pas pourquoi, alors que pour le tome 2, le début de l’histoire m’a vraiment, vraiment, vraiment pas plu… (bientôt la chronique?). J’ai plusieurs hypothèses : la première est que je retrouvais un peu l’ambiance du film et que je me suis laissée portée, la deuxième est que je m’amusais à comparer les différences entre film et livre, la troisième est que l’affaire Wennerstrom (merci google pour l’orthographe) m’a paru extrêmement opaque dans le film et que les détails du livre m’ont permis de mieux comprendre cette partie-là de l’intrigue. C’est peut-être même un savant mélange de toutes ces hypothèses.

Alors qu’ai-je aimé dans ce livre? La première chose, l’ambiance. J’adore cette ambiance, froide, noire, où on se méfie de tout le monde. Qui plus est cette ambiance est de plus en plus pesante et le trouillomètre monte doucement, mais sûrement. Je trouve que dans le genre Stieg Larsson a fait fort! Il n’y a pas une débauche d’action, ni de menace physiquement réelle avant les dernières pages, mais c’est une menace inconsistance, qui plane au-dessus de la tête de nos héros, sans qu’on arrive vraiment à l’identifier et ça j’adore!

La deuxième chose que j’ai aimé, ce sont les personnages, et tout particulièrement Lisbeth que je trouve absolument formidable. Une vraie anti-héroïne qui ne se transformera pas comme par enchantement en une héroïne comme on peut le voir dans beaucoup d’histoires. Non, elle a ses défauts, elle les assume, elle vie en marge et elle n’a pas envie de faire d’effort pour en sortir. Et pourtant, malgré son caractère pourri, on ne peut s’empêcher de l’aimer. Forcément face à elle, Mickaël parait un peu plus fade… J’ai aussi aimé tous les méchants de l’histoire qui sont absolument diaboliques.

Ce qui a souvent été critiqué, c’est le choix de l’auteur (et c’est la même chose pour le film) d’aller dans les détails pour certaines scènes particulièrement glauques et sordides. Pour ma part, je pense que l’auteur ne l’a pas fait par excès de sadisme. Je n’aime pas du tout ces scènes (je me cache d’ailleurs les yeux quand je regarde le film à ces moments-là), mais le thème du roman est clairement indiqué dans le titre : « les hommes qui n’aimaient pas les femmes ». Alors s’il voulait montrer toute l’étendue de la haine que certains hommes pouvaient éprouver envers les femmes, est-ce qu’il fallait vraiment cacher les actes que cela pouvait engendrer?? Je pense qu’il a eu assez de cran pour ne pas faire preuve d’un excès de pudeur sur ce point et que sans ça, on aurait peut-être mieux accepter ces actes haineux, car passés sous silence (comme souvent dans notre société).

En bref,

Un livre que j’ai beaucoup aimé. Certes le début est très long à se mettre et place et je pense que cela rebuteraient beaucoup de lecteurs. Mais passer ce moment, l’ambiance, les personnages, les différents événements, nous font tellement frissonner que cela vaut la peine de passer outre. A ne pas confier aux lecteurs qui aiment l’action et quand ça déménage. C’est avant tout un thriller psychologique qui demande qu’on prenne le temps de s’imprégner de l’histoire au rythme de l’enquête longue et minutieuse des personnages.

Ma note : 4/5

La maison d’à côté

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La maison d’à côté

Auteur : Lisa Gardner

Editions Le livre de poche

Paru en 2012

Genre : Policier

 

Mes chers amis, je suis à la bourre dans mes chroniques. Je sais, c’est très mal, mais j’ai eu un mois de Novembre bien chargé. Je suis d’ailleurs aussi à la bourre dans mes lectures car il me reste 200 pages à lire sur mon livre actuel pour clôturer le mois (et le challenge qui va avec). Mais bon, ceci n’est pas bien grave. Je me mets des challenges pour m’éclater pas pour me passer la rate au court-bouillon. Alors aujourd’hui, je vais vous parler d’une lecture que j’ai bien apprécié et qui m’a beaucoup intrigué : La maison d’à côté de Lisa Gardner. Vous le savez, je ne suis pas une fanatique du genre, mais malgré le rythme un peu lent de l’intrigue, Lisa Gardner a réussi à garder mon intérêt jusqu’au bout du livre. Et pourtant j’avais deviné en partie le fin mot de l’histoire… Mais j’en étais pas sûre!

La maison parfaite… La famille parfaite…
Un secret mortel.

Une jeune et jolie blonde disparait de sa maison de Boston sans laisser de traces. Seul témoin : sa petite fille de 4 ans. Suspect N°1 : un mari trop beau et plutôt secret.
Dès qu’elle pénètre dans la villa douillette des Jones, l’inspectrice D.D. Warren sent que quelque chose cloche. Aux yeux de tous, Sandra et Jason Jones avaient tout du jeune couple amoureux. Mais de toute évidence, cette apparente normalité dissimulait des zones d’ombre redoutables.
Au fil des jours, la disparition de la jeune femme devient de plus en plus inquiétante. Pourtant Jason Jones semble plus intéressé à faire disparaître les preuves et isoler sa fille que par rechercher sa femme « chérie ». Le parfait époux essaierait-il de brouiller les pistes ou cherche-t-il simplement à se cacher ? Mais de qui ?

Alors, par quoi commencer? L’ambiance d’un livre policier/thriller est pour moi ce qui est le plus important. Si on ne sent aucune tension, ça ne fonctionne pas. Et là, la tension est bien moindre que dans les films blockbuster Hollywoodiens qui me répugnent par la débauche d’action et d’explosion à tout va. Non, là, la tension est sous-jacente, insidieuse. Elle rampe sous la peau bien discrètement et vous procure de mini-frissons à des temps bien choisis. Le rythme est lent! C’est clair, nos policiers sont pas les experts à révéler par un claquement de doigt qu’il y a de l’ADN de trucmuche sur un bout de cheveu coincé dans le tambour de la machine à laver. Non, le rythme est lent. Alors, parfois on se demande ce qu’ils fichent ces policiers car cela semble aller vraiment trop lentement, mais peut-être est-ce la réalité des choses? Quoiqu’il en soit, cela ne nuit pas du tout à la narration car l’objectif de l’auteur est clairement de nous laisser le temps de nous poser des questions, et on s’en pose beaucoup.

Ceci dit, les différents suspects de l’intrigue, moi je n’ai pas réussi à y croire… Mais du coup, si je ne croyais pas dans ces suspects, que s’est-il réellement passé? Bref, j’avais des milliers de questions. Encore plus concernant Jason Jones qui a un comportement étrange. Alors, oui, j’ai deviné une partie le concernant, mais cela n’expliquait rien de son comportement et c’est ce qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Bon, je ne vais pas vous mentir, certains suspects, on se demande ce qu’ils font dans cette histoire, à part servir à faire piétiner les policiers. Car personnellement je m’en fichais un petit peu d’eux et j’avais surtout envie de me concentrer sur Jason Jones. Alors j’ai trouvé le temps long lors de certains passages.

Ce que j’ai énormément apprécié dans ma lecture est aussi le changement de ton lors des changements de point de vue. Le phrasé, les mots utilisés, le ton employé, changeaient en fonction des yeux du personnage par lesquels on voyait. C’était hyper appréciable car leur caractère était carrément palpable et je me suis sentie en immersion complète dans leur tête et dans leur vie. J’ai beaucoup aimé tous les personnages! Ils sont justes, pas caricaturaux, mais semblent bien réels. Et moi, quand on me donne de bons personnages, on a déjà fait la moitié du chemin pour conquérir mon cœur.

En bref,

Lisa Gardner m’a emmené au cœur de son histoire. Je me suis fait menée par le bout du nez, trop intriguée par les secrets que les uns et les autres cachaient. Même si certains suspects semblaient totalement improbables et donc ne m’intéressaient pas particulièrement, chacun de leur caractère m’a semblé tellement vrai et touchant que j’ai tout de même apprécié les suivre. Ce n’est pas un coup de cœur, car certains passages m’ont paru longs et je ne suis pas complètement tombée des nues en découvrant le final. Mais clairement,  c’est pas passé loin!

Ma note : 4/5

Ne les crois pas

Ne les crois pas

Auteur : Sebastian Fitzek

Editions Le Livre de Poche

Paru en 2011

Genre : Policier, Thriller

 

Alors vous le savez maintenant, les polars ce n’est pas mon genre littéraire de prédilection. J’ai lu un Sebastian Fitzek car c’était un auteur que mon club de lecture nous invitait à découvrir en 2016. Après « les voisins d’à côté » de Linwood Barclay, qui a été une déception, je n’étais pas forcément hyper pressée de me replonger dans ce genre. Mais après le coup de cœur avec L’ange de la nuit, tome 3, je me sentais prête à tout affronter! Et j’ai bien fait, car j’ai beaucoup aimé ce livre, c’est même passé à un cheveu du coup de cœur.

Ils te diront que le suis morte ! Yann May, célèbre psychologue berlinois, est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise, hachée. Toutefois, il l’entend dire: « Ne les crois pas. Quoi qu’ils te disent, ne les crois pas…  » Alors qu’il est encore en ligne, un policier sonne et lui annonce la mort accidentelle de Leoni, une heure plus tôt… Quoi qu’ils te disent… Huit mois ont passé. Ira Samin, une psychologue de la police, a décidé d’en finir. Mais, alors qu’elle s’apprête à passer à l’acte, un de ses collègues vient la chercher pour l’emmener dans une station de radio. Un forcené s’est retranché dans un studio et menace d’abattre un à un ses otages. … ne les crois uni ! Ira est chargée de mener les négociations. Bien vite, elle comprend que Yann a tenté ce coup de poker pour retrouver Leoni, qu’il refuse de croire morte. Et il est vrai que certains de ses arguments sont troublants…

Alors comme d’hab, je me sens pas hyper à l’aise pour commenter un genre littéraire auquel je ne suis pas habituée. J’ai lu quelques avis sur ce livre qui ne le trouvait pas assez surprenant… Pour ma part, c’est la première fois que je lis une intrigue de ce genre : on connaît le coupable, on connaît les victimes et on connaît assez rapidement le mobile. L’intrigue tourne surtout autour de la compréhension de Yann, mais aussi du passé d’Ira. L’objectif est de désamorcer une situation on ne peut plus explosive. Mais bien sûr, il y a des rivalités au sein de l’équipe de police avec des divergences d’opinion. Ira va donc essayer de démêlé cet imbroglio.

Ce qui m’a perturbé, c’est qu’Ira n’a quasiment aucune prise sur le déroulement de l’événement. Elle se fait malmenée par l’équipe de police, qui ne tient pas compte de son avis et qui lui cache des informations. Elle se fait aussi malmenée par le preneur d’otages. Et elle au milieu de tout ça essaie de combattre ses propres démons. En gros, elle ne maîtrise rien. Mais c’est peut-être ceci qui m’a incité à chaque page à aller voir plus loin pour connaître la suite des événements.

Pour être très honnête, j’ai totalement dévoré ce roman. J’ai malgré tout, un peu moins aimé la 3ème partie. J’ai malheureusement vu venir l’auteur avec ses gros sabots et deviné le dénouement avant la fin. C’est vraiment trop dommage! Je me suis même demandé pourquoi les protagonistes ne se sont pas attendus à certaines choses. Mais cela je l’excuse assez facilement car dans le feu de l’action et avec plein de choses en tête, c’est bien possible de louper certaines choses.

En bref,

J’ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture! La fin n’est malheureusement pas parfaite puisqu’on devine très facilement. Dommage, car j’ai découvert un véritable page-turner et j’ai apprécié de découvrir l’aspect psychologique des personnages mis en avant. Je crois que je retenterai un Sebastian Fitzek car c’était un super bon moment de lecture. Je lui mets d’accord la note maximale car ce livre m’a réconcilié avec le genre policier, thriller et c’est top!

Ma note : 5/5