Victorian fantasy, tome 1 : Dentelle & nécromancie
Auteur : Georgia Caldera
Editions J’ai lu
Paru en 2014
Genre : Fantasy
J’ai ouvert ce livre afin de découvrir la plume de Georgia Caldera. Oui, oui, mon petit challenge personnel qui consiste à lire le plus de livres possible d’auteurs présents au festival Trolls & Légendes est toujours en cours. Le jour où j’écris cette chronique, il reste environ 15 jours pour découvrir d’autres auteurs présents au festival. Alors certes, je ne pourrais pas lire TOUS les livres que je souhaite et que j’ai acheté pour l’occasion (tristesse). En tout cas, je suis contente d’avoir lu celui-là surtout que c’est un petit pavé et que j’ai eu peu de temps pour lire ces derniers temps. Lors de cette lecture, j’ai vu du bon et du moins bon. J’ai donc un avis mitigé, même si la fin de cette histoire m’incite à continuer ma lecture sur le second tome.
D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Andraste vit dissimulée aux yeux du monde. Son univers restreint ressemble à s’y méprendre à une cage dorée, elle qui ne rêve que de s’envoler. Car, au Coven Coldfield – manoir de construction ancienne où résident toutes les femmes de la famille ayant la chance de posséder quelque pouvoir – aucune âme, à l’exception de sa dirigeante, leur très redoutée grand-mère, n’a le droit de choisir son destin. C’est alors qu’une invitation de la main même de la Reine lui est spécifiquement adressée et vient bousculer les plans de la matriarche. Malheureusement, une requête royale ne se refuse pas… à moins de souhaiter perdre la tête.
Résumé alléchant n’est-ce pas? Et l’intrigue de fond est vraiment très mystérieuse et intéressante. C’est en vérité ce qui m’aura fait tenir jusqu’au bout du roman. Il y a des milliers de questions qui se soulèvent au fur et à mesure de la lecture. Les premières étant : Pourquoi Andraste vivait cachée? Pourquoi sa famille semble contre le fait qu’elle soit invitée à la cour? Pourquoi la reine a souhaité sa présence au palais alors qu’elle ressemble fort à une potiche sans intérêt (oui je maintiens, une potiche sans intérêt)? Et plus les pages se tournent, plus le mystère entourant Andraste s’épaissit et devient confus. Et à la fin du premier tome, je n’ai pas encore eu toutes les réponses à mes questions alors, oui, je veux lire la suite.
Par contre, ce roman est bourré de défauts, à mon sens. Tout d’abord, la relation entre Thadeus et Andraste est tellement ennuyeuse et irritante!!!!!!! Et l’histoire se centre uniquement sur ce point là durant une grosse bonne moitié de roman. J’en avais ras-le-bol à la fin de ces « je t’aime, moi non plus », les crises de la petite princesse et Thadeus qui n’est pas foutu d’ouvrir sa bouche (ce qui est plutôt inhabituel vu son caractère) pour mettre les pieds dans le plat. Non mais franchement, s’il avait dès le début exprimer ses soupçons envers Andraste, cela nous aurait épargné de les voir se crêper le chignon. Bon et puis question histoire d’amour, on a fait plus romantique ou plus original. D’ailleurs, je ne suis pas sûre que le terme « histoire d’amour » soit très juste… Là dessus, croyez-moi, l’auteur m’a passablement irritée. Car si l’idée était de tomber dans le trip dominant-dominé (qui déjà n’est pas vraiment ma tasse de thé à la base), elle aurait pu le faire avec plus de classe, moins de manipulation, de chantage et de violence. Et vu la tournure que ça prend à la fin du livre, je dis non, non, non! Les livres sont là aussi pour transmettre des valeurs et l’irrespect de la femme, la violence et la contrainte ne devraient jamais être mis en avant comme ça…
Bref, maintenant que mon coup de gueule est passé, j’en viens aux personnages. Thadeus est détestable, vous l’aurez compris. Et ce n’est pas son passé de malheureux, ni même son futur sombre qui me le fait prendre en pitié. Heureusement qu’il montre un peu de remords et de douceur à la fin du livre. Je n’attends pas des personnages parfaits, au contraire, j’aime quand ils ont un côté sombre. Mais là ça serait bien que Thadeus évolue un petit peu dans le bon sens pour me le faire aimer. Quant à Andraste, elle m’irrite : elle parle beaucoup « blablablas je suis une femme forte et indépendante », mais jamais elle n’agit en ce sens. Elle se fait mener par le bout du nez. Du coup elle ressemble plus à une petite fille qui fait des caprices. Vers la fin du livre, elle commence à prendre le bon chemin et à ENFIN prendre des décisions toute seule. OUF! Bon et puis, j’ai été très déçue que les personnages secondaires ne soient pas plus développés! Scott, Augustin, la reine Victoria, Ruth,… Je ne sais pas pourquoi l’auteur les a introduit pour qu’ils servent si peu dans le récit.
Par contre, au niveau de l’univers présenté, je suis très curieuse d’en découvrir davantage. C’est très prometteur. Et si certains lecteurs ont été frustrés de ne pas en savoir plus dans le premier tome, je trouve ça plutôt cohérent avec le fait qu’Andraste ne connaisse rien du monde et ne puisse pas sortir dehors. Je suppose que tout cela sera développé un petit peu plus dans les tomes suivants, puisqu’elle a acquis un peu d’indépendance à la fin du tome 1. La plume de Georgia Caldera est aussi très agréable. Cela se lit très facilement, j’ai tourné les pages sans s’en rendre compte même si l’histoire présentée dans la première partie du roman m’a agacé.
En bref,
J’ai bien aimé ce livre, mais sans plus. Je vais tout de même attendre de découvrir le deuxième tome qui est sorti très récemment. En effet, si l’histoire du tome 1 m’a plus agacée qu’autre chose (surtout lors de la première partie du roman), l’univers est très prometteur et l’intrigue de fond me plait énormément.
Ma note : 3/5