Tant que nous sommes vivants

tant que nous sommes vivants

Tant que nous sommes vivants

Auteur : Anne-Laure Bondoux

Editions France Loisirs

Paru en 2014

Genre  : Contemporain, Young-Adult

Ce livre comme un recueil de trois contes est à n’ouvrir que lorsque son esprit est disposé à la contemplation et à la poésie. Je m’attendais à quelque chose de poétique, mais il est vrai qu’il faut un peu de temps pour s’habituer au style de l’auteur. En tout cas, cela a été une bonne découverte, pas un coup de coeur, mais un très bon moment de lecture.

« Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons.
Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir.
Nous ne vivions plus qu’à moitié, lorsque Bo entra, un matin d’hiver, dans la salle des machines. »

Folle amoureuse de Bo, l’étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?

Beaucoup de lecteurs ont trouvé une certaine lenteur au récit et il est vrai qu’Anne-Laure Bondoux prend du temps. Mais rien n’est inutile. Son style d’écriture, l’ambiance qui se dégage de toutes ces scènes, c’est tellement particulier que j’ai apprécié qu’Anne-Laure Bondoux prenne le temps de tisser sa toile autour de moi. Sans ça je pense que je n’aurais pas autant apprécié et peut-être que cette lecture ne m’aurait pas autant fait réfléchir.

Car oui, les thèmes qui sont abordés sont très intéressants, notamment pour les jeunes. Tout au long du récit et avec beaucoup de finesse, l’autrice aborde des thèmes d’importance en jouant sur les oppositions et les contrastes. L’obscurité – la lumière ; La nature, l’industrie ; la guerre – la paix ; la vie – la mort… L’un ne peut exister sans l’autre et pourtant, on aimerait tous que l’un existe et l’autre non. Certains autres thèmes sont abordés et je me suis demandés si eux-même ne formaient pas des couple : l’amour – la jalousie ; la confiance – la solitude et bien d’autres.

Concernant l’intrigue en elle-même, j’ai été à certains moments complétement frustrée de la tournure que prenaient les évènements. J’aurais aimé parfois que les choses tournent mieux… Et je ne pas trop en dire sans dévoiler un bout de l’intrigue. Certains sentiments me paraissent absents alors qu’ils sont essentiels à mes yeux, mais mine de rien ce manque dans ma lecture m’a fait drôlement cogiter sur un autre « couple d’opposition ». Et puis, n’est-ce pas là aussi le reflet de la vérité? Tout se ne passe pas toujours pour le mieux et pourtant, quelque soit la situation, il y a toujours une lueur d’espoir (qui est pour moi, parfaitement représentée à la fin)?

En bref,

Une histoire qui a parfois mis mes nerfs à rude épreuve. Un style qui est parfois un peu dur à amadouer. Mais indéniablement, c’est un livre qui aborde en douceur des sujets d’importance et qui ouvre nos esprits à des questionnements plus larges. Les ados s’y retrouveront avec, parfois, des situations douloureuses qui peuvent s’approcher de leur quotidien (notamment vis-à-vis de la relation entre les personnages et de l’image qu’on revoit ou qu’on a de soi). Ce n’est pas un coup de cœur car j’ai vraiment eu beaucoup de frustration, mais j’ai terriblement envie de le relire dans quelques années pour voir si j’y trouve les mêmes choses ou si j’en découvre de nouvelles. Je penche plutôt pour la deuxième hypothèse.

 

Ma note : 4/5

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